Burn-out : quand il faut arrêter de s’accrocher et commencer à changer

En Suisse, 1 personne sur 6 a dit avoir déjà souffert d’un burn-out selon un sondage de la SSR, rts 19 octobre 2023. 

En 2022, 30,3% de la population active occupée en Suisse se sentait émotionnellement épuisée, le taux le plus élevé depuis 2014 selon l’Office fédéral de la santé publique.

Le burn-out n’arrive pas du jour au lendemain. Il s’installe lentement, insidieusement, souvent chez des personnes engagées, consciencieuses, qui veulent bien faire. Elles s’accrochent à des croyances, à des attentes, à des idées qu’elles sont seules responsables de la situation. Elles s’entêtent dans des situations devenues dysfonctionnelles — au travail, dans leur couple, dans leur quotidien — au lieu d’apporter les changements profonds que la réalité leur demande.

On sent venir le burn-out, mais on continue, convaincu qu’on va tenir, qu’on peut encore améliorer les choses, inverser la marche. On se dit que ce n’est qu’une mauvaise passe, alors on s’accroche. Et c’est justement cet acharnement qui aggrave la situation. On pense pouvoir y arriver seul, en forçant encore un peu.

La goutte de trop !

Les signes avant-coureurs sont là : une fatigue persistante qui ne passe pas malgré le repos, des troubles du sommeil, de l’irritabilité, une perte d’enthousiasme, un sentiment d’être débordé en permanence. Le corps parle aussi : douleurs, tensions, troubles digestifs, maux de tête. Peu à peu, la joie disparaît. La charge mentale devient énorme, tant l’effort pour retrouver une dynamique positive demande une énergie folle. Mais c’est de plus en plus difficile, presque inaccessible. On perd en clarté, en capacité de concentration, en fluidité. Le stress devient omniprésent, et ce qui était simple devient compliqué.

S’arrêter avant que le cerveau ne lâche est un acte de lucidité et de courage — un acte qui se fait souvent dans la douleur. C’est reconnaître que ça ne fonctionne plus, et qu’il faut apporter des changements profonds. Mais pour cela, il faut d’abord accepter de faire un pas en arrière, pour retrouver cette clarté qui permet de voir autrement. Le système nerveux a besoin de temps pour sortir de l’état d’alerte permanent. L’estime de soi, toujours touchée, demande à être réparée.

Un burn-out oblige à changer. Il met en lumière ce qui n’est plus tenable : un rythme, une organisation, une façon de fonctionner dans un écosystème qui n’est pas bon pour soi. Cela peut toucher la sphère professionnelle, mais aussi personnelle ou familiale. Il nécessite souvent un dialogue difficile avec l’employeur ou le partenaire, et une remise en question dans sa manière d’habiter sa vie. Plus vite ce changement s’opère, et moins il y aura de séquelles liées au burn-out. Plus la personne pourra récupérer rapidement.

Il est essentiel de ne pas attendre que le système nerveux central soit totalement épuisé. Car plus on va loin dans le burn-out, plus la récupération sera longue, difficile et impactera l’estime de soi. Lorsqu’on sent que tout devient trop négatif, que tout est bloqué, il faut avoir le courage de cesser de résister, d’accepter de lâcher avant de sombrer plus profondément. Ce n’est pas toujours possible, mais plus on sort tôt de cet engrenage, plus la transformation peut être fluide — et moins on risque de se briser intérieurement.

Sortir du burn-out, c’est aussi une opportunité. Celle de réinventer son équilibre. De s’écouter vraiment. D’apprendre à dire non. De remettre du sens. Et parfois, d’oser enfin vivre autrement.

Chez Dimension Soi, on accompagne les personnes en situation de burn-out avec une approche personnalisée, alliant la parole et le neurofeedback dynamique. Ce travail permet de restaurer peu à peu la résilience, la flexibilité mentale et émotionnelle, et de soutenir en profondeur le processus de transformation. Parce que sortir du burn-out ne consiste pas à reprendre comme avant, mais à se reconstruire autrement, en respectant son rythme, ses talents, ses limites, et en retrouvant une manière d’être plus juste, plus alignée avec soi.